Placomusophiles : les capsules en folie

Dimanche 7 juin, les Placomusophiles du Poitou organisent leur 14 eBourse d'échanges de capsules de champagnes, à Bignoux. En 2014, pas moins de 160 collectionneurs et 3 semi-professionnels ont échangé leurs plaques de muselets de champagne et de boissons à bulles. Ces petites plaques de métal posées sur les bouchons pour empêcher le précieux liquide de fuser sous une pression de 6 bars intéressent de plus en plus de collectionneurs. Inventés par Jacquesson en 1844, la plaque et le muselet en fer ont remplacé la ficelle et la cire. La capsule a évolué jusqu'à ce que Pol Roger ait l'idée de s'en servir de support publicitaire en 1906.Il en existe en porcelaine, plaquées d'or, serties de pierres, et, dernière nouveauté, en bois ! A titre indicatif, elles se négocient entre 0,50 € et 7.000 €. « La Pol Roger 1923, c'est le Saint-Graal. »Mais les capsules ne sont plus nécessairement associées à une bouteille, ce que regrettent les placomusophiles Joël Haudry et Henri Lelong. Ce dernier se souvient de la capsule « Veuve Cliquot » rapportée par sa maman alors qu'il avait 16 ans. « Je l'ai trouvée jolie. Je l'ai mise dans une petite boîte. 40 ans plus tard, je collectionne 70 marques et des coups de cœur. Ma collection phare est « Mignon » mais le créateur en propose entre 60 et 70 par an. C'est de la vente forcée. Alors je les cherche, je les chasse dans les vide grenier, chez les viticulteurs. Mais le but du jeu reste d'échanger. »Joël Haudry, lui aussi séduit par la Veuve Cliquot, privilégie les portraits depuis huit ans.
Les Placomusophiles du Poitou ont aussi fait réaliser des capsules avec des vignerons. Après leur emblème, ils ont choisi de faire figurer le logo de Bignoux sur 1.000 bouteilles de champagne. Celles-ci seront en vente dimanche. Ce jour-là, les 48 adhérents fêteront sobrement les dix ans de l'association. 


Extrait de La nouvelle République publié le 04.06.2015